La SARL de famille se révèle être une option juridique des plus attrayantes lorsque votre objectif est la création d’une entreprise au sein de votre cercle familial. Dans cette optique, les associés de la société sont exclusivement des membres de votre famille. Cet article examinera en détail les caractéristiques essentielles de ce statut juridique. Il évaluera attentivement les avantages et inconvénients qui découlent du statut juridique SARL de famille.
SARL de famille : définition et caractéristiques
Une SARL de famille est une société à responsabilité limitée composée d’associés issus d’une même famille. Les membres de la famille sont dans ce cas, liés par un pacte civil de solidarité. Les caractéristiques de la SARL familiale ne diffèrent pas de celles de la SARL classique. Elle implique un ou plusieurs dirigeants dans la gestion de l’entreprise SARL. Par ailleurs, en fonction du régime social du gérant majoritaire, les associés peuvent percevoir une rémunération. En revanche, la SARL de famille bénéficie d’une option fiscale avantageuse. Elle permet d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR) de manière permanente. Contrairement à une SARL classique, les bénéfices de la SARL de famille sont directement imposés à l’IR pour chaque associé, quelle que soit leur nature. De plus, en cas de pertes, elles sont déduites au niveau des associés. Cependant, il est important de noter que si l’option pour le régime de la SARL de famille est choisie, un retour à l’IS est possible, mais devient irrévocable.Les avantages de la SARL de famille
Les avantages de la SARL de famille résident dans sa nature axée sur la considération de la personne. Elle repose sur l’intuiti personae qui signifie qu’elle est créée en fonction de la personnalité des associés. En plus de cette caractéristique, la SARL familiale limite la responsabilité de ces derniers. En cas de difficultés financières, les associés ne sont pas tenus responsables des dettes qu’à concurrence de leurs apports. À part sa fiscalité attractive, la cession de parts sociales au sein de la SARL de famille est également avantageuse. Contrairement à la SARL traditionnelle, les plus-values résultant de la vente de ces parts ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu. Cependant, pour bénéficier d’une exonération, l’associé vendeur doit les céder dans leur intégralité. De plus, il n’est pas nécessaire qu’un associé exerce une activité professionnelle liée à la société pour favoriser la transmission de l’entreprise.Les inconvénients de la SARL de famille
La SARL de famille présente des inconvénients majeurs, notamment ses restrictions quant à l’entrée de nouveaux membres. Seuls les membres de la famille ayant un lien direct peuvent y être associés. En conséquence, cela limite considérablement l’accès à des tiers. Cependant, une adaptation est possible, mais cela peut compromettre le statut fiscal de la SARL de famille. En réalité, l’acceptation d’un associé extérieur à la famille entraîne le retour à l’impôt sur les sociétés. Ce qui est irrévocable pour le statut de SARL de famille. Étant soumis à l’IR, le revenu du gérant associé n’est pas déductible du résultat de la société SARL de famille. En comparaison avec la SARL classique imposable à l’IS où le revenu du gérant est déductible, cette dernière est intégrée au bénéfice imposable au sein de la SARL familiale. Dans cette optique, son régime fiscal est contraignant dans certaines situations. Enfin, la SARL de famille présente une limite quant au type d’activité qu’elle peut exercer. Elle est adaptée aux activités industrielles, commerciales ou artisanales, mais elle ne peut pas être utilisée pour des activités libérales ou civiles. Cependant, la SARL de famille peut être une option intéressante pour les investissements familiaux dans la location meublée à titre non professionnel (LMNP). À cet effet, elle offre une alternative à la SCI (société civile immobilière) et peut devenir une SARL immobilière.SARL de famille : création étape par étape
Avant de créer une SARL familiale, il convient d’abord de s’assurer la nature familiale de la société en ayant des associés en ligne directe. En d’autres termes, ces derniers doivent être des grands-parents, des partenaires de PACS, un ou une époux (se), des frères ou sœurs ou petits-enfants. Ensuite, il faut se limiter aux activités autorisées, notamment les activités commerciales, industrielles ou agricoles. En revanche, la SARL de famille exclut le métier d’avocat, de médecin ou d’architecte. Par ailleurs, la société est tenue de suivre des procédures fiscales pour effectuer une demande d’un régime auprès du service des impôts au moment de sa création ou ultérieurement. Une décision en assemblée générale extraordinaire (AGE) doit être prise avant l’ouverture du premier exercice pour choisir ce régime fiscal.Les démarches pour créer une SARL de famille
Pour créer correctement une SARL de famille, il est essentiel de suivre attentivement chaque étape de cette procédure. La première démarche cruciale consiste à rédiger les statuts de la société SARL de famille. Ils doivent respecter la législation en vigueur et inclure des éléments obligatoires :- la dénomination sociale
- l’identité des fondateurs de la SARL
- l’identité de la société ; le montant du capital social de l’entreprise
- les statuts signés de la SARL de famille
- l’attestation de publication de l’avis de constitution dans le JAL
- la déclaration de non-condamnation du gérant
- le formulaire M0 complété et signé
- la déclaration des bénéficiaires effectifs.
Les différents régimes pour la SARL familiale
Une fois la création de la SARL de famille accomplie, il est essentiel de se familiariser avec les différents régimes applicables à la société. En ce qui concerne le régime fiscal, les bénéfices sont généralement soumis à l’impôt sur les sociétés. Cependant, les associés ont la possibilité d’opter pour le régime des sociétés de personnes pendant 5 ans. Chacun d’eux sera donc imposé individuellement sur sa part de bénéfices. Concernant le régime social de la société, elle varie selon le choix de statut du gérant. S’il fait le choix d’être gérant majoritaire, il est affilié au régime de la sécurité sociale des indépendants (TNS). Les gérants non associés, n’ayant aucun lien au capital, sont affiliés au régime général de la Sécurité sociale en cas de rémunération. Dans le cas où le gérant est minoritaire ou égalitaire, son affiliation au régime général de la Sécurité sociale dépend du pourcentage de capital qu’ils détiennent. À noter qu’il doit effectuer des versements de cotisations sociales à des organismes de recouvrement, sous la forme de prélèvements sur salaire. Cela lui permet de bénéficier d’une protection sociale similaire à celle d’un salarié.SARL de famille et LMNP : un investissement prometteur
Le choix du statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP) est une option attrayante pour les investisseurs immobiliers. Il leur permet effectivement de mettre en location des logements meublés et de profiter de certains avantages fiscaux. Ce régime implique la mise en location des logements habituels, les résidences de tourisme ou étudiantes. Pour bénéficier du régime LMNP, il faut respecter deux conditions :- les revenus issus de la location meublée ne doivent pas dépasser 23 000 €
- les revenus doivent être inférieurs aux revenus du foyer fiscal.