Diriger sa propre entreprise, c’est le rêve de nombreux professionnels en quête de liberté. Cependant, pour atteindre l’eldorado des entrepreneurs ambitieux, il faut passer par de nombreuses étapes et répondre à des exigences précises. Parmi les prérequis, il y a le capital de départ. Un fondement essentiel pour lancer une entreprise. D’ailleurs, le manque de financement est souvent un obstacle qui s’érige au travers du chemin des entrepreneurs dans l’âme. Fort heureusement, l’État a mis en place des dispositifs permettant de soulager les charges relatives à la création d’une société. Vous avez opté pour la forme juridique de la Société par Actions simplifiée ? Sachez que vous pouvez prétendre à l’ACRE ou Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprises. Il s’agit d’un soutien financier qui a pour objectif d’encourager l’entrepreneuriat. Qu’est-ce que l’ACRE implique ? Quelles sont les conditions pour bénéficier de cette aide ? Autant de questions qui méritent des réponses. Voici tout ce que vous devez savoir sur l’ACRE.
Les points importants concernant l’Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise
Le gouvernement a lancé l’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise en 2019. Cette aide était alors relativement nouvelle et encore méconnue par la plupart des entrepreneurs. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui la confondent avec d’autres dispositifs.ACRE : Définition
L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise est un dispositif d’exonération des charges sociales. Elle remplace l’ACCRE depuis 2019. Cette ancienne aide s’adressait aux demandeurs d’emploi. Cette initiative a pour objectif de soutenir tous les porteurs de projets. En effet, l’État accorde cette aide aux créateurs d’entreprise, quelle que soit la forme juridique de la société. De plus, notez que l’exonération des charges sociales peut être totale ou partielle. Un réel coup de pouce pour les entrepreneurs. Souvent, les premières années qui suivent la création d’une entreprise sont difficiles. Ainsi, l’allègement des cotisations sociales vous permet d’assurer la pérennité de votre société. Cette aide est particulièrement nécessaire si vous lancez une SASU. En effet, ce type de société requiert une certaine stabilité et notoriété pour se développer. Or, en début d’activité, les choses ne sont pas toujours évidentes.ACRE, ARCE et ARE : les différences entre ces notions
L’ACRE, l’ARCE et l’ARE sont des acronymes proches si bien qu’il est facile de s’y perdre. L’ACRE est une mesure de soutien financier qui vise les créateurs d’entreprise. Elle s’applique en début d’activité durant une année. Les entrepreneurs individuels, les autoentrepreneurs et les nouvelles sociétés peuvent tous bénéficier de cette aide. Cependant, les critères d'éligibilité dépendent de l’activité et de la situation de l’entrepreneur. L’ARCE, quant à elle, est une alternative à l’ACRE. Elle se présente sous la forme d’un capital que le Pôle Emploi verse aux créateurs d’entreprise. Cette aide consiste en la perception des allocations chômage en deux fractions durant deux ans. Ainsi, elle permet aux entrepreneurs de disposer d’un soutien financier pour démarrer leur activité. Elle est également disponible pour ceux qui souhaitent reprendre une entreprise. Concrètement, ce sont les demandeurs d’emploi qui veulent créer une entreprise au lieu de trouver un emploi qui bénéficient de l’ARCE. Notez toutefois que le versement de cette aide entraîne la perte du droit à l’allocation chômage. Concernant l’ARE, il s’agit d’un revenu que le Pôle emploi verse aux demandeurs d’emploi involontairement au chômage. Elle a pour objectif de compenser partiellement la perte de revenus durant le chômage.ACRE et ACRE : une possible compatibilité
L’ACRE et l’ARCE sont des aides qui permettent à Pôle Emploi de promouvoir l’entrepreneuriat. Vous pouvez alors les cumuler puisqu’elles ne sont pas incompatibles. D’ailleurs, pour obtenir un ARCE, vous devez d’abord bénéficier d’une ACRE. Rappelons que l’ACRE consiste en une exonération des cotisations sociales. Elle vous permet aussi de bénéficier de l’aide financière pour les créateurs d’entreprises. Ainsi, vous avez la possibilité de restituer facilement le capital initial de votre société SASU. L’ARCE représente 60 % des indemnités de chômage restant. Vous la percevez en deux tranches. De ce fait, vous pouvez disposer de la première tranche lors de la création de votre entreprise. Puis, vous pouvez prétendre à la seconde tranche six mois après l’exercice de votre activité. Cependant, cette seconde tranche ne sera plus disponible si vous cessez d’exercer.Le fonctionnement général de l’ACRE pour les SASU
L’ACRE est un système d’aide qui peut sembler complexe. Cependant, en ayant toutes les informations importantes, vous comprendrez facilement son fonctionnement.SASU et ACRE : les cotisations concernées par l’exonération
Si vous avez une SASU, sachez que vous n’avez pas à effectuer de démarche particulière pour l’obtention de l’ACRE. En effet, votre demande d’ACRE est automatiquement transmise lorsque vous immatriculez votre société. L’Urssaf fixe le niveau d’exonération de cotisation sociale dont vous pouvez bénéficier après étude de votre demande. L’administration tient alors compte de votre niveau de revenu. L’exonération des cotisations sociales concerne notamment l’assurance maladie, les prestations familiales et l’assurance vieillesse. En revanche, vous devez payer certaines cotisations, et ce, même si vous bénéficiez d’une exonération totale. C’est le cas :- De la CSG-CRDS
- Du Fnal
- Du versement de transport
- De la formation professionnelle continue
- De la retraite complémentaire