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Acheter un Restaurant : Conseils pour Évaluer et Sécuriser votre Investissement


Acheter un Restaurant Le secteur de la restauration, c’est un secteur qui marche encore très bien en France. Cela se confirme avec les milliers d’établissements de restauration qu’on peut trouver un peu partout sur le territoire. En France, on voit également se développer de nombreux concepts et les restaurants rivalisent d’idées pour se faire apprécier des consommateurs. Ainsi, certains se lancent dans la création d’un restaurant indépendant pour présenter et vendre leurs savoir-faire. Pour d’autres, ils surfent sur le succès des grandes chaines de restaurants en devenant des franchisés. Mais il existe aussi des entrepreneurs qui achètent des restaurants existants pour lancer leur activité. Si vous êtes dans cette dernière catégorie et prévoyez d’acheter un restaurant, voici quelques informations à connaitre avant de se lancer.

Les autorisations qu’il faut avoir avant d’acheter et de reprendre un restaurant

Avant de faire l’achat d’un établissement de restauration, il faut penser à différentes formalités administratives. Et cela, en plus de bien étudier le projet de rachat de l’établissement.

A-t-on besoin de diplôme pour acheter un restaurant et lancer son projet ?

Pour acheter un restaurant et pouvoir lancer son projet de restauration, on n’a pas besoin d’avoir un diplôme spécifique. Il est même possible de s’investir et d’ouvrir un restaurant sans pour autant être talentueux en cuisine. Avoir dans son équipe une personne expérimentée dans le domaine, au moins 3 ans dans le secteur de la restauration, suffit pour lancer son projet. Malgré tout, afin de bien maitriser l’activité, suivre une formation en restauration ou en hôtellerie est une excellente idée. On peut également avoir besoin de formation et de compétences en management d’équipe, mais aussi en gestion comptable, logistique et même en marketing et en commerce.

Le permis d’exploitation de l’établissement de restauration

Après avoir fait les analyses nécessaires, dont on vous parlera un peu plus loin, vous devez également disposer d’un permis d’exploitation avant d’ouvrir le restaurant. Ce permis est exigé pour tous les établissements qui mettent en vente des boissons alcoolisées. Comme vous allez vendre des plats à manger dans le local ou à emporter, la vente de boisson peut être un impératif pour les accompagner. De plus, la vente de boissons alcoolisées aura un impact sur la facture restaurant que vous allez émettre. Le taux de la TVA sur les boissons avec alcool (20%) est en effet, différent de celui du plat consommé (5,5% ou 10%). Il faudra prendre en compte cet aspect lors de la définition du concept du restaurant. Pour avoir ce permis d’exploitation, l’exploitant restaurateur, doit passer par une formation spécifique. Cette formation dure 3 jours et ne peut être délivrée que par un centre agréé par les autorités compétentes. Durant cette formation, l’exploitant du restaurant prendra connaissance avec les normes de sécurité à appliquer dans un restaurant, en termes de vente et de consommation d’alcool. Il fera également connaissance des règles en vigueur dans la préfecture et dans la municipalité. La formation permet également de maitriser les règles d’affichage, mais aussi les obligations concernant la vente d’alcool aux mineurs, la sensibilisation aux dangers de l’ivresse en public, etc. Ce sera également durant cette formation que l’exploitant aura des informations sur les démarches à faire pour obtenir une licence. En même temps, il pourra connaitre les différents types de licences pour la restauration ainsi que les catégories de boissons sur le marché.

Les différentes catégories de licences pour un restaurant

Comme dit plus haut, le restaurateur doit connaitre les différents types de licences avant d’acheter un restaurant et lancer son projet. La connaissance de ces catégories va lui permettre de bien étudier son projet de restauration et le concept à mettre en avant. Cette étude de marché est en effet, essentiel avant de se projeter, comme pour devenir apiculteur. Ainsi, sur le marché français, les boissons sont catégorisées en 3 :
  • Boissons sans alcool, comme le thé, les sodas, les jus de fruit, etc. Elles ont été classées dans la catégorie pour la licence 1 et 2 auparavant. Actuellement, cette licence n’existe plus.
  • Boissons avec alcool à moins de 18°. Elles sont regroupées dans la catégorie des boissons de la licence 3 ou petite licence restauration. On trouve dans ce groupe les cidres, la bière, le vin, etc.
  • Boissons avec un taux d’alcool de 18° et plus. Ce sont les boissons qu’on appelle alcool fort comme le whisky, le gin, la téquila, le rhum, etc. Il est nécessaire d’obtenir une licence 4 ou une grande licence restaurant.
Il faut noter que l’État français ne crée plus de licence pour vendre les boissons alcoolisées. Pour en avoir, il faut déclarer son débit de boisson à la mairie et faire la demande ou en acheter chez un autre exploitant. Si l’ancien exploitant du restaurant à acheter possède une licence, il suffit de faire la démarche nécessaire pour le transfert de propriété.

Comment réussir l’achat et la reprise d’un restaurant ?

Connaitre les avantages de l’achat et la reprise d’un restaurant

Avant de se lancer dans un projet, il est important de savoir pourquoi vous allez le faire. Ce sera aussi le cas pour l’achat d’un restaurant. En effet, en France, comme le secteur de la restauration a encore de beaux jours devant lui, ouvrir un restaurant est toujours une bonne idée. Cependant, selon l’analyse du marché de la restauration, la plupart des entrepreneurs préfèrent acheter un restaurant existant que d’ouvrir un nouveau. Ce choix est motivé par des raisons spécifiques comme :
  • Le choix de reprendre une activité qui tourne. En effet, un restaurant existant a déjà son fonds de commerce. Cela concerne le local commercial, les équipements et matériels, mais aussi les clients et même le personnel.
  • Une plus grande facilité d’accès à des financements. Et cela, parce que les banques et les établissements de microfinance sont plus enclins à financer les établissements rachetés et qui sont déjà sur le marché, qu’une nouvelle ouverture. Il est plus facile pour une banque d’analyser la viabilité d’un restaurant existant et racheté que d’étudier un projet en cours et à lancer.
  • La possibilité de générer un chiffre d’affaires immédiat. Ce qui va vous permettre de vous rémunérer rapidement étant donné que le restaurant est déjà en activité. Et cela, même si vous devez faire quelques ajustements dans la gestion, le mode de fonctionnement et autres.
Malgré cela, il faut aussi être conscient que trouver un bon fonds de commerce à acheter n’est pas une chose aisée. De plus, il faudra faire des analyses sur de nombreux points pour limiter les risques de pertes sur son investissement. Il y a toujours des raisons pour qu’un exploitant mette en vente son établissement. Vous devez également vous adapter avec le système déjà mis en place. Ce qui peut parfois vous donner quelques obstacles en termes de liberté d’organisation et de prise de décision.

Bien étudier le fonds de commerce

C’est un diagnostic essentiel et vital avant d’acheter et de reprendre un restaurant. Pour réaliser cette étude, vous avez quelques points à prendre en compte.

L’emplacement du restaurant à acheter

L’emplacement du restaurant que vous allez acheter va grandement définir son succès futur. Il est donc important de bien analyser la zone de chalandise avant de procéder à l’acquisition de l’établissement. Pour ce faire, vérifiez si la zone est bien dynamique et où l’on peut recenser de nombreux passants. Un restaurant doit se trouver dans un lieu fréquenté pour faciliter l’accès des consommateurs cibles. De plus, durant votre analyse, renseignez-vous auprès de la municipalité concernant la situation économique de la zone de chalandise. Il est possible que l’ancien exploitant mette en vente son commerce parce qu’un projet communal est prévu. L’ancien restaurateur peut également lâcher son affaire parce que ses principaux clients vont être délocalisés. C’est le cas par exemple, si des bureaux se trouvaient à proximité. Tous ces points semblent minimes, mais vont assurer la viabilité de votre projet. En outre, en étudiant l’emplacement, vous devez également analyser les offres, c’est-à-dire, les concurrents présents. S’il y a de nombreux concurrents directs, vous devez faire en sorte de développer un concept de restaurant pertinent. Faites également attention s’il n’y pas ou peu d’offre de restauration aux alentours. Cela veut dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas et qui n’attire pas les restaurateurs. Raison pour laquelle, l’ancien exploitant peut aussi vendre son restaurant.

Le local commercial à acheter, le matériel et l’équipement disponible

Vous devez également prendre soin de bien diagnostiquer l’état du local commercial, mais aussi le matériel et l’équipement compris dans la vente. Pour ce faire, il faut prendre en considération :
  • La superficie totale du local, mais aussi l’espace disponible en salle et exploitable en cuisine.
  • Son agencement.
  • La qualité et l’état des équipements et du matériel. Cela concerne non seulement les équipements et les ustensiles de cuisine, mais aussi les meubles, les sanitaires, le bar et la caisse, etc. Prenez le temps de bien vérifier les appareils utiles en cuisine comme le four, le grill, le plancha, congélateur, réfrigérateur, etc. Assurez-vous que tout est bien fonctionnel. Cela vous évitera de faire de nouvelles acquisitions.
  • Le respect des normes d’hygiène et de sécurité. Il est essentiel qu’un restaurant respecte les normes des ERP (système d’évacuation, protection incendie, accessibilité par les personnes à mobilité réduite, etc.). On doit également avoir un endroit salubre où l’on peut cuisiner et manger en toute sécurité.

Les clients du restaurant

C’est l’un des plus gros avantages lorsqu’on achète un restaurant. On a déjà des clients qui fréquentent l’établissement. Cela permet de réduire le coût de la communication et évite d’aller refaire la prospection des clients cibles. Mais avant d'acheter un restaurant, il faut aussi prendre soin de bien analyser les clients du restaurant. Vous pouvez voir les points suivants pour les connaitre et cerner leur profil :
  • Typologie de la clientèle actuelle,
  • Budget moyen affecté à la restauration,
  • Comportement d’achat et habitudes de consommation dans un restaurant,
  • Volume journalier (nombre de clients qui fréquentent les lieux) et fréquence de fréquentation hebdomadaire et/ou mensuelle,
  • Nombre de clients fidèles et clients passagers.
Cette étude permet de connaitre vos clients et la demande existante, mais aussi, savoir si le concept que vous souhaitez lancer répond aux besoins des clients cibles.

Les contrats et les licences du restaurant

Parmi les actifs qu’on vous transmet, le contrat de vente du restaurant peut inclure les licences et différents contrats. Comme dit plus haut, le restaurant devrait posséder une licence s’il a mis en vente des boissons alcoolisées. Vérifiez la catégorie de cette dernière. Pensez ensuite avec à réaliser le transfert de la licence au nom de votre restaurant. Pensez également à bien voir le contenu du contrat de bail si le local commercial est loué. Pour ce faire, vérifiez :
  • La durée du bail et la période qui reste à couvrir. Après cette période, vous ou le propriétaire pouvez revoir et négocier les termes du contrat.
  • Le tarif de location du local commercial.
  • La répartition des charges et les conditions de résiliation et de révision du contrat de bail.
  • Etc.
Il est également possible que l’ancien exploitant ait conclu des contrats avec d’autres partenaires comme :
  • Un service de livraison,
  • Des fournisseurs,
  • Les employés. Pour ce point, sachez qu’en achetant un restaurant, vous vous engagez également à reprendre le contrat des salariés. Malgré tout, il est important de bien analyser chaque compétence et chaque profil. En cas de besoin, vous pouvez même suivre une formation pour devenir traiteur.
  • Etc.

Les éléments financiers

Ce point va vous permettre de connaitre la santé financière du restaurant et sa rentabilité. Analysez en ce sens les chiffres d’affaires du restaurant durant les 3 ou 5 dernières années. Vous devez voir si le CA est en baisse, stagne ou haussier. Par ailleurs, avec l’accompagnement d’un expert-comptable, il serait également judicieux de vérifier le compte des résultats du restaurant.

Est-ce qu’on crée une nouvelle société pour son restaurant en faisant la reprise ?

Pas nécessairement, mais la procédure d’achat va dépendre du statut juridique de la société :
  • Pour une entreprise unipersonnelle, vous pouvez acheter la société avec vos fonds propres. Il est également possible de passer par une autre société pour faire son acquisition. Ce statut permet également d'ouvrir une boite postale.
  • Pour une société de forme SAS ou SARL, il sera possible de contracter un prêt ou de mobiliser vos économies propres pour faire l’achat du restaurant. On peut dans ce cas, acheter le fonds de commerce du restaurant ou les titres de la SARL ou de la SAS. Ces formes d’acquisitions peuvent aussi se faire via une entreprise qui vous appartient. Mais dans ce cas, en cas de prêt, le contrat de crédit sera au nom de votre entreprise.
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