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Apport en nature en SAS : comment ça fonctionne ?


apport en nature SAS L’apport en nature en SAS consiste à mettre à la disposition de la société un bien autre que des sommes d’argent. L’apport peut être matériel ou immatériel. Il permet d’alimenter le capital social sans mobilisation de numéraire. L’apporteur reçoit en échange des actions, ces dernières reflétant la valeur du bien apporté. L’opération engage des règles strictes visant à protéger la société, ses créanciers et les associés. Le social de la SAS doit toujours rester au cœur des décisions liées aux apports et de leur valorisation.

Qu’est-ce qu’un apport en nature dans une SAS ?

Un apport en nature est la remise à la SAS d’un bien, d’un droit ou d’un actif. Les biens apportés peuvent être corporels (local, matériel, véhicule, etc.) ou incorporels (marque, brevet, logiciel, fonds de commerce, etc.). L’apport transforme la propriété ou confère un droit d’usage à la société. L’apporteur devient alors associé et obtient des actions en contrepartie. Ces actions figurent dans les statuts ou dans une annexe. La valeur retenue sert à calculer la répartition du capital. Certains apports peuvent porter sur du savoir-faire, lequel doit être décrit et évalué avec soin.

Les obligations légales et responsabilités liées à l’apport en nature

Lorsqu’un associé décide de réaliser un apport en nature, il doit respecter les dispositions prévues par le Code de commerce et les articles des statuts. Le contrat d’apport - ou acte formalisant l’opération - doit être écrit et signé par le ou les propriétaires des biens transférés. Il précise la liste des biens, leur description et leur valeur. Tout apport doit faire l’objet d’une évaluation précise, afin de prévenir tout défaut d’estimation qui pourrait porter atteinte à l’équilibre du capital social de la SAS. En cas de surévaluation, les associés peuvent être tenus solidairement responsables des conséquences. Dans certaines situations, notamment si la valeur des apports en nature dépasse la moitié du capital social, la loi impose l’intervention d’un commissaire aux apports. Cette règle constitue un principe protecteur pour l’ensemble des parties et doit être scrupuleusement respectée.

Comment fonctionne un apport en nature en SAS ?

La procédure débute par l’identification et l’évaluation du bien. Cette évaluation sert à déterminer le nombre d’actions à attribuer. Le transfert de propriété prend effet, en pratique, à l’immatriculation ou selon les modalités prévues. L’apport est ensuite inscrit au registre des mouvements de titres. Si l’apport intervient en cours de vie de la société, il s’accompagne d’une augmentation de capital et d’une modification des statuts.

L’importance du commissaire aux apports et ses modalités de désignation

Le commissaire aux apports agit conformément aux articles réglementaires encadrant sa mission. Son rapport devient une pièce officielle jointe aux comptes de la société lors du dépôt au greffe. En pratique, il effectue l’évaluation en s’appuyant sur des méthodes reconnues, qu’il détaille dans son rapport. Ce document précise le montant attribué à tous les biens apportés et explique la manière dont cette valeur a été déterminée. Dans le cas où les associés décident de se passer de ce professionnel, la décision doit être inscrite dans un contrat ou un procès-verbal et tous les associés acceptent alors d’assumer solidairement la responsabilité pendant cinq ans. Ce choix est permis uniquement si aucun apport n’excède 30 000 € et que le total ne dépasse pas la moitié du capital social.

Qui peut faire un apport en nature en SAS ?

Toutes les personnes ayant la capacité juridique peuvent faire un apport, qu’il s’agisse de personne physique ou morale. Les mineurs émancipés et les majeurs protégés peuvent agir sous conditions. Dans tous les cas, l’apporteur doit démontrer sa propriété ou son droit sur le bien. Sans titre valable, l’opération reste contestable et le bien doit être libre de toute entrave à sa cession.

Quand faire un apport en nature ?

L’apport peut être réalisé lors de la constitution de la SAS, ou ultérieurement pour augmenter le capital. Les raisons sont variées : financement d’une croissance, entrée d’un nouvel associé, apport d’un fonds de commerce. À la création, la formalité est incluse au dossier d’immatriculation. En cours de vie sociale, il faut suivre la procédure d’augmentation de capital et publier les mentions.

Les différents types d’apports autorisés dans une SAS

Selon le principe posé par le droit des sociétés, tout bien apporté doit être de la pleine propriété de l’apporteur, sauf dispositions contraires prévues par un contrat d’apport. Un apport peut être un bien matériel, un droit incorporel ou même une compétence dans le cas de l’apport en industrie. Lorsqu’un associé décide de réaliser un apport, il doit préciser dans les articles des statuts l’objet de cet apport et sa valeur. Si le bien est un immeuble, le contrat doit obligatoirement être passé devant notaire. Dans tous les cas, l’apporteur doit pouvoir justifier sa qualité de propriétaire. Parfois, un bien peut être apporté sous forme de droits d’usage ou d’usufruit, mais cela doit faire l’objet de clauses précises dans les statuts de la SAS.

Comment réaliser la procédure d’un apport en nature ?

La procédure comporte plusieurs étapes.
  • Inventaire et description du bien : rédiger un document qui précise la nature, l’origine et l’état du bien.
  • Évaluation : estimer la valeur vénale du bien. Ici, un professionnel peut intervenir.
  • Acte d’apport : inscrire l’apport dans les statuts ou dans une annexe aux statuts, puis joindre les justificatifs.
  • Décision sociale : valider l’opération selon les règles statutaires.
  • Dépôt au greffe : déposer le dossier d’augmentation ou d’immatriculation au greffe du tribunal de commerce.
  • Publicité : effectuer les formalités de publicité (BODACC, extrait Kbis si nécessaire).
L’ensemble des pièces doit permettre au greffe et aux tiers d’apprécier la consistance de l’apport.

Comment évaluer un apport en nature ?

Il faut évaluer chaque bien séparément et la méthode doit être justifiable. Pour les immeubles, on retient la valeur vénale. Pour un fonds de commerce, on estime la clientèle, l’emplacement et les éléments incorporels. Pour une marque, on examine la notoriété et les revenus générés. L’objectif est d’éviter la surévaluation et la sous-évaluation.

Les risques de surévaluation et leurs conséquences

Une surévaluation fausse les comptes et peut compromettre la stabilité financière de la société. Lorsqu’un associé effectue un apport qui s’avère exagéré par rapport à sa valeur réelle, la différence peut être assimilée à un défaut de sincérité des statuts. Le montant inscrit au compte de capital social doit correspondre à la valeur réelle du bien, et non à une estimation arbitraire. En cas de fraude, tous les signataires du contrat d’apport peuvent être poursuivis et condamnés solidairement. Cette règle s’applique même si l’apport initial semblait conforme aux articles des statuts. C’est pourquoi tout apport doit faire l’objet d’une évaluation précise et indépendante, conformément au principe de transparence imposé aux sociétés. Chaque article des statuts qui traite d’un apport doit être rédigé avec précision et être accompagné des justificatifs.

Faut-il nommer un commissaire aux apports ?

Le recours au commissaire aux apports est la règle. Ce professionnel vérifie l’évaluation et doit par la suite effectuer un rapport détaillé. Il protège les associés minoritaires et les créanciers. Toutefois, la loi admet une dispense si : aucun apport en nature n’excède 30 000 €, et si la valeur totale des apports en nature n’excède pas la moitié du capital, et si les associés y consentent unanimement. En cas de dispense, la responsabilité des associés peut être engagée pendant cinq ans.

L’apport en nature en cours de vie sociale et l’augmentation de capital

Lorsqu’on décide de réaliser un apport en nature en cours de vie sociale, la manière de procéder est encadrée par les statuts et les articles du Code de commerce. Un contrat ou procès-verbal d’assemblée doit détailler le bien, son évaluation et le montant qui sera inscrit au compte de capital social. L’opération doit faire l’objet d’une publication légale afin d’informer les tiers. En cas d’apport d’une somme d’argent en complément du bien, cette somme est inscrite séparément sur un compte bancaire au nom de la société. Ce type d’opération peut être stratégique pour renforcer les actifs ou accueillir un nouvel associé. Elle doit cependant respecter le principe de protection des intérêts de tous les associés et garantir que l’augmentation ne dépasse pas certaines limites prévues par la loi.

Comment désigner le commissaire aux apports ?

Le commissaire est nommé par les associés, généralement à l’unanimité. En l’absence d’accord, le tribunal de commerce peut être saisi. Son rapport doit être joint aux documents déposés au greffe. Son travail consiste à détailler la méthode d’évaluation et justifier la valeur retenue. Les honoraires sont proportionnés à la complexité de l’objet de l’apport.
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