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Guide pour Ouvrir une Chambre d'Hôte : Démarches, Budget et Conseils


Guide pour Ouvrir une Chambre d'Hôte Avant de se lancer dans une activité comme une chambre d’hôte, il est important de comprendre un certain nombre de points. Entre autres, vous devez maîtriser le concept et respecter  les démarches administratives demandées par le législateur. Cela concerne les procédures relatives la création de la société pour votre chambre d’hôte. D’autres impératifs sont également à considérer. On fait le point dans cet article.

Une chambre d’hôte, de quoi s’agit-il ?

Les chambres d’hôtes font partie des résidences touristiques qui peuvent accueillir des clients passagers. Cependant, malgré qu’il y ait une petite ressemblance, la chambre d’hôte n’est ni un hôtel ni un gîte.

Ce qu’il fait savoir sur la chambre d’hôte

La chambre d’hôte est une résidence de tourisme qu’on retrouve chez l’habitant. Elle est mise en location avec des meubles et peut accueillir des clients pour une ou plusieurs nuits. Dans les services offerts par la chambre d’hôte, on doit aussi retrouver le petit déjeuner. Elle doit également mettre à la disposition de ses clients, des linges de maison. En somme, la chambre d’hôte permet à un propriétaire de mettre en location une partie de sa résidence à des clients passagers.

Ce qu’il faut savoir sur le gîte

Avant d’aller plus loin, il serait judicieux de connaître ce qu’est un gîte afin de bien faire la différence entre les deux concepts. Ainsi, quand on parle de gîte, on reconnaît surtout un concept de location de logement avec meubles, mais à la semaine. Il faut aussi noter que contrairement à une chambre d’hôte, la résidence meublée mise en location ne se trouve pas dans l’habitation du loueur. Un gîte peut être la résidence secondaire du propriétaire ou un petit studio. Dans ce cas, le locataire peut s’occuper lui-même de ses repas. Par ailleurs, le logement est mis en location pour un usage de tourisme. On parle ici de meublé de tourisme.

 Gîte vs chambre d’hôte en résumé

Comme ressemblance, un gîte et une chambre d’hôte sont dans la catégorie des résidences de tourisme meublées. Néanmoins, ce sont des hébergements touristiques qui se basent sur des concepts différents. Pour pouvoir faire la différence, voici les points qu’il faut retenir :
  • Lorsqu’on met en location une chambre d’hôte, on doit penser au partage de sa résidence avec le locataire. En d’autres termes, la chambre à louer se trouve chez l’habitant. Pour le cas d’un gîte, le locataire peut louer le logement en entier. Dans ce cas, le logement peut être une résidence secondaire du propriétaire.
  • Concernant les services, la chambre d’hôte doit proposer une chambre avec des meubles qui assurent le confort des locataires. En plus de cela, le propriétaire fournit le petit déjeuner à ses clients. Pour ce qui est du gîte, la seule obligation est fournir un logement meublé à ses clients.
  • Pour le principe de location, les touristes peuvent louer une chambre d’hôte par nuitée. Dans un gîte, elle se fait par semaine.
  • Enfin, au niveau des obligations des propriétaires, le loueur s’occupe de l’entretien de la chambre d’hôte. Il se charge également d’accueillir ses clients. Concernant le gîte, comme la résidence est mise à sa disposition entièrement, le locataire s’occupe de l’entretien au quotidien des lieux. Il se charge également de cuisiner ses repas comme il le souhaite.

Les normes et règles à respecter pour l’ouverture d’une chambre d’hôte

Pour pouvoir ouvrir une chambre d’hôte, vous devez connaître les différentes normes applicables et maîtriser les réglementations en vigueur.

Quelles conditions respectées pour ouvrir une chambre d’hôte ?

Une prestation ne peut être considérée comme une chambre d’hôte que si elle respecte les conditions suivantes :
  • La chambre mise en location se trouve chez l’habitant. En d’autres termes, elle fait partie de la résidence principale du loueur. Côté financement, ce type d’activité est moins onéreux que la préparation d’un budget pour ouvrir un restaurant.
  • La chambre doit avoir une superficie minimale de 9 m². Elle doit également disposer d’une hauteur de 2.2 m au minimum, sous le plafond.
  • L’espace mis en location doit être meublé. Il doit également contenir les équipements sanitaires usuels.
  • Dans une résidence, on ne peut pas avoir plus de 5 chambres destinées à recevoir des touristes.
  • Concernant le nombre total de personnes que la chambre d’hôte peut accueillir, la réglementation en vigueur le limite à 15.
  • La prestation fournie devra comprendre la mise à disposition d’une chambre où le locataire peut passer une ou plusieurs nuits. Le petit déjeuner est intégré dans le tarif de location.
  • Le propriétaire de la chambre d’hôte se charge d’accueillir ses clients.
  • Le service d’entretien de la chambre ne doit pas être facturé. Il est à la charge du propriétaire des lieux.

La protection des clients

Une chambre d’hôte est dans l’obligation de respecter les règles concernant la protection des consommateurs. Pour cela, le propriétaire doit informer ses clients et afficher clairement les tarifs qu’il applique pour les services fournis. Cet affichage se trouvera à l’extérieur du logement exploité. On retrouve les mêmes informations à l’intérieur du logement, mais aussi avant d’entrer dans la  chambre mise en location.

Les normes concernant l’hygiène et la sécurité

Une chambre d’hôte doit également respecter des normes strictes en termes d’hygiène et de sécurité. Au niveau de l’hygiène, le propriétaire doit mettre à la disposition de ses clients, des équipements sanitaires décents et complets. Il s’agit surtout des w.c., mais aussi d’une salle d’eau. L’entretien et le ménage au quotidien sont également assurés par le propriétaire. De ce fait, la chambre ne doit présenter aucun risque pour l’occupant. Sa santé et sa sécurité doivent être une préoccupation majeure pour le propriétaire. Concernant la sécurité des occupants, la chambre d’hôte doit disposer des équipements nécessaires pour la garantir. Entre autres, on devra trouver dans le logement et la chambre à louer, des extincteurs, des détecteurs de fumées, etc. Malgré tout, les impératifs ne sont pas très lourds étant donné qu’une chambre d’hôte ne peut recevoir qu’un maximum de 15 personnes. Elle n’est donc pas catégorisée comme un établissement recevant du public.

Les réglementations à prendre en compte

L’ouverture d’une chambre d’hôte vous oblige à prendre en compte les points suivants :
  • Dès lors que la chambre d’hôte propose un repas à ses clients, le propriétaire doit suivre une formation concernant la commercialisation de boissons alcoolisées.
  • Ouvrir une chambre d’hôte demande le respect de l’article D. 324-15 du code du tourisme. Il oblige le propriétaire à déclarer son activité à la mairie.
  • Un formulaire police est à remplir si le client qui occupe la chambre est un client étranger.
  • La chambre d’hôte peut proposer une table d’hôte, mais doit respecter des conditions au préalable. En effet, la table d’hôte ne sera qu’un complément d’activité pour la chambre d’hôte. La table d’hôte ne pourra également servir qu’un seul type de menu et qui est strictement réservé aux hôtes de l’établissement. Le système de location-gérance de restaurant n’est donc pas possible.
  • L’activité de la chambre d’hôte est touchée par la TVA. Il faudra de ce fait, la collecter et la déclarer.
  • Le propriétaire doit posséder les licences obligatoires pour ouvrir une chambre d’hôte.

Les licences demandées pour l’ouverture d’une chambre d’hôte

Ouvrir une chambre d’hôte exige de posséder au moins une licence 1. En effet, la chambre d’hôte doit proposer un petit déjeuner à ses clients. Ce qui l’oblige à avoir au moins ce type de licence. Par ailleurs, dès lors qu’elle propose un service de repas en dehors du petit déjeuner, il lui faut obtenir et détenir une licence restaurant. Et enfin, si l’établissement propose des boissons alcooliques, il est obligatoire que le gérant suive une formation pour avoir un permis d’exploitation.

Une chambre d’hôte : est-ce rentable ?

Pour savoir si une chambre d’hôte est rentable, il faut prendre en compte son activité et la grille tarifaire qu’elle applique. On devra également voir le taux de réservation à l’année. Il est aussi important de bien calculer la rémunération du gérant.

Comment rentabiliser ses activités de chambre d’hôte ?

Tout d’abord, il faut noter que l’activité de chambre d’hôte ne peut se faire à 100% de son temps. En effet, les réservations d’une chambre d’hôte dépendent des saisons. Pour éviter les pertes dans ce cas, et assurer la rentabilité de son activité, voici quelques points à mettre en avant :
  • Offrir des services en sus et ne pas se restreindre à la location de chambres et à la fourniture de petit déjeuner.
  • Proposer une grille tarifaire élevée, avec la qualité de service qui va avec.
  • Améliorer le taux de remplissage à l’année en mettant en place une stratégie de marketing et de communication pertinente. Idéalement, se faire connaître sur le web et les médias sociaux.
  • Cultiver sa réputation en prenant soin de ses clients. La fidélisation des hôtes doit être au cœur des actions du gérant.

La rémunération d’un gérant de chambre d’hôte

Généralement, on calcule le salaire du gérant à partir du chiffre d’affaires réalisé. Cela se fait en fonction du taux de remplissage mensuel. Toutefois, comme il est difficile de prétendre à un taux de remplissage total toute l’année, chacune des chambres de l’établissement supporte un taux égal pour le calcul du salaire.

Le coût de création d’une chambre d’hôte

Pour ouvrir une chambre d’hôte, vous n’avez pas à investir dans un nouveau logement. Votre résidence suffit. Vous n’aurez qu’à aménager les parties à mettre en location. Pour ce faire et afin d’assurer le démarrage de votre activité, voici ce qu’il faut prévoir :
  • Les coûts assignés aux travaux d’aménagement qui permet de mettre aux normes le logement et les chambres qui vont accueillir les hôtes.
  • Le coût des frais de formations pour disposer d’un permis d’exploitation et d’une licence.
  • Le coût de l’enregistrement à l’assurance sur la responsabilité civile.
  • Les frais relatifs aux procédures à suivre pour la création de la société pour la chambre d’hôte.
  • Les charges appliquées à l’entretien de l’établissement.
  • Le coût affecté à la préparation du repas du matin des clients.
  • Les différentes redevances et charges sociales.
À noter que pour calculer la rentabilité, il faut enlever du chiffre d’affaires, les dépenses réalisées pour faire fonctionner la chambre d’hôte.

Les aides possibles pour assurer l’ouverture de la chambre d’hôte

Si vous n’avez pas le budget nécessaire pour lancer votre activité, des aides peuvent être sollicitées :
  • Aides à l’auto-entrepreneuriat
  • Aides pour mettre aux normes énergétiques l’établissement.
Concernant les subventions spécifiques pour la création d’une chambre d’hôte, l’État français ne pourvoit plus ce type d’aide.

Créer la société pour la chambre d’hôte : les étapes à considérer

Pour ouvrir une chambre d’hôte, il faut créer une société comme une autre. Ainsi, des démarches administratives doivent être considérées.

Le statut juridique idéal pour créer la société de sa chambre d’hôte

Dans  le choix de la forme juridique de l’entreprise pour sa chambre d’hôte, il faut considérer l’activité à réaliser. Tous les types de statuts juridiques peuvent être adaptés dans ce cas. Cependant, il existe des statuts plus intéressants que d’autres.

Opter pour une forme juridique sociétale

Dans cette catégorie, on peut lancer sa chambre d’hôte en tant que SARL ou SAS. Mais pour ce faire, il est préférable que vous ayez au moins un associé qui s’engage avec vous dans la réalisation du projet.  Ces deux formes juridiques ne sont également intéressantes que si vous prévoyez lancer un projet important comme l’ouverture de plusieurs chambres d’hôtes. Il faut noter que la société à responsabilité limitée tout comme la société par actions simplifiées limite les responsabilités des associés à leurs parts sociales dans l’entreprise. En cas de souci, leurs avoirs personnels ne seront pas impactés. Mais il faut se préparer à une procédure de création plus complexe.

Choisir le statut unipersonnel

Il est également possible de choisir la forme juridique d’entreprise unipersonnelle pour créer sa chambre d’hôte. Les statuts dans cette catégorie permettent de se lancer seul dans la création de la société pour sa chambre d’hôte, sur un projet d’envergure. Il peut s’agir ici d’une EURL ou d’une SASU. Il faut noter que ces types de statuts ont une fonctionnalité assez simple et l’associé unique n’engage pas son patrimoine personnel en cas de souci. Si vous souhaitez exercer votre activité d’exploitation de chambre d’hôtes avec des services annexes à temps plein, ces deux formes sont recommandées.

Quid de l’entreprise individuelle ?

Se lancer dans la création de sa chambre d’hôte avec le statut EI ou entreprise individuelle est également une option intéressante. Cependant, il ne faut pas viser un projet de grande envergure. Le chiffre d’affaires qu’on peut réaliser est assez bas. Il faut aussi noter qu’en cas d’endettement et de difficulté à payer, le patrimoine personnel de l’entrepreneur sera touché. Concernant la procédure de création et les formalités administratives, elles sont relativement simples.

Opter pour le statut d’auto-entrepreneur

On peut également choisir la forme auto-entrepreneur lorsqu’on se lance dans la création d’une chambre d’hôte. Elle est recommandée si vous ne voulez exploiter que votre résidence principale, sans plus, à titre de complément de revenu. Ici aussi, les formalités de création et de gestion de la comptabilité ne sont pas lourdes. Mais il faut noter que les avoirs personnels de l’auto-entrepreneur vont se mêler avec ceux de la société.

Les spécificités dans l’étape de création de l’entreprise individuelle

L’entreprise individuelle est assignée au régime de micro-entreprise. Pour créer ce type de société dans ce cas, il faut commencer par déclarer son activité de chambre d’hôte. Vous n’avez pas besoin d’aller au tribunal pour réaliser la création de votre entreprise dans ce cas. On peut la faire en ligne sur le guichet unique. Toutefois, durant la déclaration, il faudra fournir les documents ci-après :
  • Un certificat de domiciliation de moins de 3 mois,
  • Une attestation de non-condamnation,
  • Une attestation d’insaisissabilité.

Les impératifs à considérer pour les sociétés commerciales

Si vous optez pour une société commerciale comme la SARL ou la SAS, il est nécessaire de prendre en compte les étapes qui suivent :

Rédiger les statuts de la société pour la chambre d’hôte

Étape obligatoire dès lors que l’entrepreneur choisit un statut comme la SARL ou la SAS, les statuts permettent de définir :
  • L’organisation de la société pour la chambre d’hôte
  • Le fonctionnement et le mode de gestion de l’établissement.

Constituer et déposer le capital social

Le capital social de la chambre d’hôte peut être constitué d’apport en nature ou en numéraire. Chaque associé devra en apporter. En contrepartie, ils reçoivent une part sociale au sein de l’établissement. Sachez que pour une SARL, ce capital peut être de 1 euro. Cependant, afin de démontrer le sérieux de l’établissement et en cas de besoin de financement, il est préférable de réunir un montant plus conséquent pour le capital. Une fois que le capital est réuni, il suffit de le déposer sur le compte de l’entreprise ou chez un notaire. Vous recevrez alors un justificatif de dépôt du capital social.

Faire part de la création de l’entreprise pour la chambre d’hôte dans un JAL

La démarche qui suit concerne l’annonce de la création de l’entreprise pour la chambre d’hôte dans un journal d’annonce légale. Cela permet de faire connaître au tiers, dans le département où est installée la chambre d’hôte, qu’elle existe. Une fois l’annonce effectuée, vous recevrez une attestation de parution.

Déposer les dossiers pour l’immatriculation de la société

Cette démarche se fait sur le site de l’INPI, au guichet unique. Pour ce faire, il faudra déposer les documents ci-après :
  • Formulaire en ligne sur le guichet unique. Il doit être bien complété et signé.
  • Les statuts de l’entreprise.
  • Le justificatif de non-condamnation.
  • Le justificatif de publication de l’annonce légale.
  • L’attestation justifiant que le capital social a été déposé à la banque ou chez un notaire.
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