Créer un restaurant hors domicile, c’est la tendance du moment. En effet, le rythme de vie des Français veut qu’ils aient moins de temps à consacrer à la préparation maison de certains repas. Cependant, afin de ne pas se ruiner, côtoyer les restaurants gastronomiques au quotidien est inconcevable. Face à un besoin de manger sain et rapidement, les snacks ont pris les commandes dans la restauration rapide et hors domicile. Il s’agit d’un business rentable si on étudie bien le projet. Mais avant de se lancer, il faut connaître les informations qui suivent.
Déterminez votre projet
Définir le projet pour son entreprise
Avant de créer votre projet, que ce soit pour ouvrir un food truck, lancer un restaurant ou démarrer un snack, vous devez bien définir votre projet. Pour ce faire, vous devez être le premier à être motivé à lancer le projet. Sachez dans ce cas que vous devez faire une bonne étude de marché pour pouvoir répondre aux besoins de vos cibles. Soyez également prêt à faire des sacrifices pour développer votre projet. Il peut s’agir de sacrifice en temps et/ou en argent. Il faut être engagé à 100% pour lancer et faire croître un projet de démarrage de snack.Identification des opportunités
Cette phase concerne la réflexion sur l’idée et le concept à lancer. C’est dans cette phase que vous aurez à penser à ce que sera votre projet et à mettre en avant votre créativité. Pour un projet de restaurant de type snack, il faudra :- Déterminer le concept. Votre restaurant snack devra être un endroit où l’on peut manger rapidement. Mais cela ne veut pas dire qu’on se lance dans la malbouffe. Les repas devront être légers, mais sains. Les portes de votre restaurant devront également être ouvertes toute la journée pour satisfaire les envies de vos clients. En d’autres termes, il faudra choisir un concept de repas léger qui se mange à toute heure de la journée. Comme concept tendance en ce moment, vous avez les snacks sains qui sont des repas rapides, mais avec des ingrédients sains (beaucoup de couleurs et peu de gras saturés).
- Étudier le marché. Une bonne étude de marché permet de ne pas se lancer à l’aveugle dans le projet de création d’un restaurant snack. Vous aurez ainsi à analyser les offres existantes (celles concurrentes) et les demandes (les besoins de vos cibles). Une bonne étude de marché va vous permettre de connaître vos cibles et de répondre à leurs besoins en termes de restauration.
Choisir le bon emplacement pour son snack
Une fois que vous avez fait votre étude de marché, vous pouvez savoir où il sera possible d’implanter votre restaurant snack et pourquoi cet emplacement est meilleur que d’autres. Mais afin de bien définir l’emplacement du snack, posez-vous ces questions :- Sur le lieu cible, quelle est l’heure d’engouement des consommateurs/cibles ?
- Quels types/catégories de consommateurs se trouvent à proximité du lieu cible ? (étudiants, élèves, professionnels de bureaux, ouvriers d’usine, etc.)
- Quels types d’établissements se trouvent aux alentours de l’emplacement cible ? (Bureaux, place de marché, parcs et jardins, écoles et universités, etc.)
- Quelles sont les habitudes et les pratiques de consommation alimentaires aux alentours de l’emplacement cible ? Comment se comportent les consommateurs avec les offres déjà existantes ? (Restaurants, fast food, food truck, snack, etc.)
- les tarifs à appliquer,
- le concept à développer,
- le service à fournir,
- les produits à acheter
- etc .
Réaliser le plan d’affaires
Une fois que vous avez défini le concept de votre restaurant snack, analysé le marché et trouvé le bon emplacement, vous pouvez établir le plan d’affaires. Ce plan d’affaires ou business plan va vous permettre de prouver que votre projet est faisable et viable. Pour réaliser ce business plan, vous devez considérer quelques points. Dans un premier temps, prenez en compte les éléments pour la comptabilité de votre restaurant snack. Il s’agit des points ci-après :- Les investissements prévus et comment ils vont être amortis,
- Le loyer,
- Les charges appliquées aux employés,
- Les dépenses liées à la communication,
- L’achat des ingrédients,
- Les assurances,
- Etc.
Quels financements pour démarrer un snack ?
Une fois le business plan bien peaufiné, vous pouvez vous lancer dans la recherche de financement. Le document vous aidera en ce sens. La première option c’est de piocher dans vos économies. Il est possible que vous ayez épargné durant quelques pour développer et démarrer ce projet. Si vos économies ne suffisent pas, vous pouvez également demander à vos proches de faire des dons pour le lancement. Si cela ne suffit pas, présentez votre business plan à votre banquier. Un prêt bancaire peut vous aider à disposer des fonds nécessaires pour le lancement de votre projet. Par contre, il faudra prévoir des apports personnels (souvent de l’ordre de 30% du budget total). Il est également possible que la banque demande des garanties ou un cautionnement. Sachez également que des dispositifs comme l’ACCRE ou l’ARCE sont mis à la disposition des créateurs d’entreprise pour appuyer le lancement de leur projet. Vous avez aussi des organismes qui peuvent aider dans le lancement d’un projet, avec un prêt à taux zéro. Ces dispositifs ne supportent pas à 100% le démarrage, mais peuvent réduire les coûts de lancement. Afin de vous encourager, sachez qu’en France, le secteur de la restauration se porte bien, surtout pour le lancement d’un snack. Les entrepreneurs qui veulent s’y lancer trouvent généralement, des financements appropriés.Ouvrir un snack : les démarches administratives à prendre en compte
Pour ouvrir votre snack, vous n’avez pas besoin de disposer d’un diplôme spécifique. Toutefois, il y a des démarches administratives dont vous ne devez pas vous passer.Le permis d’exploitation et la formation en hygiène alimentaire
Avant d’ouvrir ses portes, un snack doit avoir en sa possession un permis d’exploitation. Ce permis a été rendu obligatoire depuis l’année 2006. Pour l’obtenir, l’exploitant passe par une formation qui dure 20h ou 2 jours et demi. Il faut savoir dans ce cas que même si vous ne vendez pas de boissons alcooliques, vous devez vous plier à cette obligation. La formation pour obtenir le permis d’exploitation permet à l’exploitant de connaître les différentes réglementations relatives à la vente de boissons sur le territoire français. Il s’agira aussi d’être sensibilisé et de pouvoir sensibiliser concernant la consommation en excès de boissons avec alcool. On apprendra également durant cette formation, les dangers de l’ivresse sur la voie publique et la législation concernant la protection des mineurs. La formation permet par ailleurs d’être au courant des obligations de l’exploitant en cas de délit. Elle lui apprendra également les règles concernant le bruit, la musique, les droits d’auteurs, etc. À la fin de cette formation, l’exploitant obtient un permis d’exploitation qui a une validité de 10 ans. Il est à renouveler tous les 10 ans après une mise à jour des compétences grâce à une formation d’une journée. Concernant la formation en hygiène alimentaire, elle est obligatoire pour tous les établissements manipulant des denrées alimentaires. La formation sur la méthode HACCP est de ce fait une nécessité. Cette formation permet de connaître avec pertinence les indicateurs de risque qui pourraient contaminer une denrée lors de sa manipulation et sa conservation. Il s’agit d’une formation d’une durée de 14h. Il suffit qu’un personnel du snack soit présent à la formation dans ce cas. Cependant, il doit avoir une ancienneté de 3 ans minimum dans le domaine.Les licences à obtenir
Une fois le permis d’exploitation obtenu, le snack doit aussi obtenir une licence appropriée. Deux types de licences peuvent être demandés dans ce cas. Dans un premier temps, il y a la licence restauration. Cette dernière est à privilégier si le snack propose des boissons comme simple accompagnement des plats qu’il met en vente. Il y a aussi la licence débit de boissons pour une consommation sur place qui concerne la commercialisation de boissons à consommer pendant, avant ou après le repas. Pour terminer, l’exploitant doit déclarer l’ouverture de son snack au moins 15 jours avant le démarrage. Il lui faudra remplir la fiche cerfa 11542*0 pour ce faire. Elle est à déposer auprès de la mairie de la ville où sera domicilié le snack ou au niveau de la préfecture.L’agencement du local : les normes à prendre en compte
Sachez que l’agencement du local que va exploiter votre snack doit aussi respecter des réglementations strictes. Les normes applicables visent la sécurité des clients. De ce fait, la structure du local et son aménagement doivent faciliter l’évacuation de ces derniers en cas de danger. Le snack doit également être équipé de dispositif d’alarme. Concernant les matériels et les équipements utilisés, il y a des normes à respecter. Par exemple, le plan de travail en cuisine devra être fabriqué avec des matériaux qui garantissent et qui maintiennent la qualité des aliments. Il est également indispensable qu’il y ait un dispositif d’extraction de fumée et de l’humidité dans la cuisine. Ce dispositif se trouvera généralement au-dessus des fourneaux.La création de l’entreprise pour le snack
Le choix du statut juridique
Dès lors que toutes ces étapes préalables sont bien en place, pensez maintenant à la démarche de création de la société pour votre snack. Cela commence par le choix de la forme juridique de la société. Pour ce faire, vous avez la possibilité de vous lancer seul dans le projet ou d’entreprendre avec des associés.Se lancer seul
Si vous souhaitez vous lancer seul dans le projet de démarrage d’un snack, vous pouvez choisir le statut de micro entreprise, d’entreprise individuelle, d’EURL ou de SASU :- Micro entreprise et entreprise individuelle: vous serez dans ce cas, considéré comme un travailleur non salarié et indépendant, mais aussi soumis à l’IR avec une option d’imposition à l’IS. Concernant votre responsabilité, elle peut toucher vos avoirs personnels.
- EURL ou entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Le dirigeant s’il est associé, est un travailleur non-salarié. Si vous engagez une autre personne pour gérer l’activité, il sera assimilé comme salarié de la société. Au niveau du régime fiscal, une EURL est imposable à l’IS, mais peut opter pour l’IR. Et enfin concernant la responsabilité en cas de dettes, l’associé unique n’est responsable qu’en fonction des montants qu’il a apportés dans le capital social.
- SASU. Le statut du dirigeant dans une SASU est un salarié. Comme l’EURL, on peut choisir l’IR, mais de base, la SASU est imposable à l’IS. Et enfin, les avoirs personnels de l’associé unique ne seront pas touchés par un éventuel non-paiement des dettes de l’entreprise.
Se lancer avec des associés
Si vous voulez vous lancer avec des associés dans le projet de restaurant snack, la SARL et la SAS sont les statuts recommandés :- La SARL ou société à responsabilité limitée permet à un associé de diriger l’entreprise. Si ce dernier est majoritaire, il aura un régime de travailleur non-salarié. S’il est minoritaire dans le capital de la société pour le snack, il travaillera comme salarié. Pour le régime fiscal, par principe, la SARL est assimilée à l’impôt sur les sociétés. Cependant, durant les 5 premières années, elle peut se positionner au régime de l’impôt sur le revenu. Pour ce qui est du nombre d’associés, le minimum est de 2 si le maximum peut monter jusqu’à 100 associés.
- La SAS ou société par actions simplifiées. Dans ce cas, le régime du dirigeant sera toujours assimilé salarié qu’il soit associé majoritaire ou minoritaire. Ce qui différencie la SAS de la SARL c’est que le nombre d’associés qu’on peut intégrer n’a pas de limite.
Les autres étapes à considérer
Si vous avez choisi les statuts d’entreprise individuelle ou de micro entreprise, après le choix de la forme juridique, il suffit de déclarer votre activité de snack. Pour les sociétés commerciales comme les SAS, SASU, SARL et EURL, les démarches sont plus complexes. En effet, il est nécessaire de :- Rédiger les statuts de l’entreprise pour le snack,
- Déposer les fonds sociaux réunis à la banque ou chez un notaire,
- Faire une annonce dans un journal d’annonce légale,
- Immatriculer la société pour le snack afin d’avoir un extrait kbis et un numéro SIRET.